Le handicap

Le handicap, qu’on écrit Hep, donne au golf une originalité qu’on ne retrouve dans aucun autre sport. Car si le Hcp est d’abord un système de classement des joueurs comme il en existe au tennis par exemple, le Hcp est aussi, lors d’une partie, un élément pris en compte pour le calcul du score final. Donc, le Hcp comme classement, fonctionne sur le principe suivant: tout joueur estimé capable de jouer régulièrement (le) « Par excellence» est doté d’un Hcp de O. Le joueur débutant reçoit lui un Hcp de + 36.

On est ainsi en présence d’une échelle de classement sur laquelle sont répartis les golfeurs amateurs. Les joueurs professionnels, tous considérés comme joueurs « scratch» (c’est-à-dire de Hcp 0), relèvent d’un classement particulier déjà évoqué au chapitre Histoires. La Fédération Française de Golf régit cette classification à partir des résultats obtenus en compétition par les joueurs. On distingue les joueurs: de l”’ série: Hcp 0-10, de 2′ série: Hcp 11-18, de 3′ série: Hcp 19-24 et de 4′ série: Hcp 25-36.

Mais c’est par sa prise en compte dans le résultat final que le Hcp donne au golf toute sa spécificité. Le Hcp peut alors être compris comme étant un bonus concédé aux joueurs les moins bons, afin qu’ils puissent concourir avec les joueurs d’un meilleur niveau, à égalité de chances.
Aussi imaginons qu’un joueur Hcp 0 rencontre un joueur Hcp 36, lors d’une partie. Celui qui joue le moins de coups en score net sera déclaré vainqueur.
Dans notre exemple le joueur Hcp 0 joue le parcours en 74 coups (score brut). Son score net est le résultat du score brut (74) – son handicap (0), soit 74. Le joueur Hcp 36 joue 104 coups (score brut). Son score net est de 104 – son handicap 36, soit 68. Le joueur Hcp 36 est déclaré vainqueur. Ce système original permet donc à n’importe quel joueur de faible niveau, de pouvoir rencontrer des joueurs de niveau supérieur, en conservant l’aspect ludique attaché à l’incertitude du résultat.

– LE CLUB-HOUSE 

Les résultats doivent être consignés sur une « carte de score» que les golfeurs se procurent au « club-house ». Au club-house on trouve bien sûr les vestiaires et les douches, mais aussi le secrétariat du Club auquel on se rend en tout premier lieu, pour se présenter et acquitter son droit de jeu, le « green-fee ». La personne chargée de l’organisation du jeu, le « starter », vous y communique votre heure de départ qu’il est prudent de réserver à l’avance dans les golfs très fréquentés. Au club-house, on trouve enfin la plupart du temps, un bar accueillant pour prendre un verre après la partie. C’est là qu’on fête les victoires et qu’on oublie les défaites. C’est un lieu toujours chaleureux où l’on peut jouer de mémorables dix-neuvième trous, l’équivalent de la 3′ mi-temps du Rugby. A cette occasion circulent les meilleures histoires drôles sur le golf; on s’y moque de soi-même et du « Par ». Cet humour délicieux est encore une des originalités de ce sport, car on cherchera vainement par exemple, une quelconque plaisanterie ayant trait à la gymnastique aux agrès, ou au lancer du poids. Aussi si l’on accepte la proposition de l’humoriste Raymond Devos selon laquelle le rire est consécutif à une légère dégradation de valeurs, il faut admettre que le golfeur entretient avec son sport favori une relation toute particulière.

Le golf, en tant qu’activité physique et sportive, serait élevé par ses pratiquants, au niveau de valeur, et pourrait être ainsi légèrement dégradé: 3 joueurs professionnels et un joueur amateur à la tenue vestimentaire particulièrement élégante, jouent un « pro-am» (compétition qui réunit en équipe des professionnels et des amateurs).
Ils sont au départ d’un Par 3, dont le fairway très étroit serpente au milieu d’une forêt d’épineux, de ronces et autres broussailles inquiétantes. Le premier professionnel demande à son caddie de lui préparer un fer 4. Le deuxième demande un fer 5. Le troisième professionnel, après un temps de réflexion, choisit un bois 5. Vient le tour de notre élégant amateur. Il reste longtemps silencieux, les yeux rivés sur les brousailles menaçantes. Et quand son caddie rompt le silence pour lui demander: « Qu’est¬ce qu’il vous faudrait? », la réponse est immédiate: « Il faudrait que vous alliez m’acheter un nouveau pull-over en cashmere !» .

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